Le préfixe techno-, qui « exprime une relation avec les techniques, y compris les techniques de pointe du monde moderne, appelées technologies », est utilisé dans la composition de nombreux mots. Par exemple, pour désigner certains lieux aménagés pour le développement de technologies de pointe, on retrouve technopole, technopôle, ou encore technoparc.
Construit avec le suffixe –phage, désignant la consommation, le mot « technophage » a été inventé de toutes pièces pour fins d’exercice. Si chronophage signifie « qui demande qu’on lui consacre beaucoup de temps », on pourrait penser, à tort, que « technophage » réfère à une ressource qui requiert l’utilisation de plusieurs technologies. Or, il ne s’agit pas là d’un concept existant.
En référence à certaines problématiques liées à l’utilisation des technologies, on utilisera technophobie, technostress ou encore technoférence. Ce dernier concept évoque d’ailleurs les interférences occasionnées par les outils technologiques sur les relations humaines (le fait de ne pas porter attention au discours d’une personne parce que l’on visionne une vidéo sur Facebook en même temps, par exemple).
Ayant pour mission le soutien à l’intégration du numérique en enseignement et en apprentissage, l’APOP est spécialisée en technopédagogie et fait appel à une équipe de technopédagogues. On observe cependant dans le réseau une progression dans l’usage de l’adjectif « pédagonumérique », qui place la pédagogie au premier-plan. Cela réfère à un besoin de se centrer sur les objectifs pédagogiques d’abord, plutôt que sur les outils numériques.
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